Les prix des voitures d’occasion résistent un peu partout en Europe, malgré les difficultés rencontrées par les véhicules électriques. En effet, la valeur résiduelle moyenne (VR) d’une voiture d’occasion de trois ans a augmenté sur la plupart des marchés européens en janvier, à l’exception de légères baisses en France et en Suisse. Le point sur le sujet dans la suite !
Les prix dépassent l’évolution des prix du neuf
Les prix des voitures d’occasion ont dépassé l’évolution des prix du neuf sur la plupart des marchés. En conséquence, les valeurs des voitures d’occasion de trois ans, représentées en pourcentage retenu de leur prix de catalogue initial, se sont maintenues ou ont augmenté le mois dernier, sauf en Autriche et en France. Cela correspond à des baisses à deux chiffres de l’indice du volume des ventes en glissement annuel sur ces deux marchés.
Bien qu’on puisse faire preuve d’un optimisme économique prudent, l’inflation va invariablement éroder la demande des acheteurs pour les voitures d’occasion, ce qui exercerait normalement une pression sur les VR. Toutefois, outre les difficultés d’approvisionnement en voitures neuves, la pandémie de COVID-19 a considérablement fait dérailler le marché européen des voitures neuves à partir de mars 2020. Cela réduira fortement le volume de voitures mises au rebut après trois ans. Ainsi, l’offre insuffisante sur le marché des voitures d’occasion devrait persister, ce qui compensera la diminution de la demande.
Les défis des VE
Les véhicules électriques sont confrontés à des défis uniques. D’une part, la flambée des immatriculations en Allemagne à la fin de 2022 n’est pas de bon augure pour les VR à court terme. De plus, Tesla a réduit les prix catalogue, ce qui a un effet d’entraînement sur les prix de ses modèles d’occasion et des VE en général. D’autre part, les valeurs ont tout à gagner avec la baisse des incitations disponibles en France et en Allemagne et à mesure que les pays introduisent davantage de zones à faibles émissions. Néanmoins, leur faible part sur les marchés des voitures neuves comme l’Italie et l’Espagne, et leur présence encore plus faible sur les marchés des voitures d’occasion, limitent leur potentiel, de même que les inquiétudes concernant les infrastructures de recharge.
Les acheteurs attendent une baisse des prix en France
Le marché français des voitures d’occasion a connu des changements radicaux depuis 2021, avec des VR en hausse dans un contexte d’augmentation des prix de liste et de disponibilité limitée des voitures neuves et, par conséquent, des voitures d’occasion. La stabilisation du marché depuis la fin de l’année 2022 s’est confirmée en janvier 2023 avec une baisse du %VR de 1,5 % en glissement mensuel.
Les prix catalogue plus élevés n’influencent plus les prix d’occasion, ce qui se reflète dans la mauvaise évolution de l’indice du volume des ventes, car les acheteurs se retiennent, s’attendant à des prix de vente plus bas. Les acheteurs privés se concentrent sur les véhicules plus anciens ou les segments inférieurs que d’habitude, principalement pour des raisons de budget. En conséquence, les valeurs des voitures d’occasion de plus de 12 ans sont celles qui souffrent le moins.