CarVertical, une société dont l’activité principale consiste à compiler les données relatives aux antécédents des automobiles, a récemment mené une enquête sur les comportements d’achat des Français dans le domaine des véhicules d’occasion. Les résultats clés de cette enquête vous sont présentés ci-dessous.
Les dépenses des Français sont légèrement supérieures à celles de leurs voisins européens
Malgré l’impact dévastateur de l’inflation sur le pouvoir d’achat des Français, les statistiques fournies par CarVertical indiquent que de nombreux citoyens continuent de dépenser davantage que la moyenne européenne. La majorité des acheteurs se tournent vers des véhicules d’occasion évalués entre 10 000 et 15 000 euros (20,4 %). Plus de la moitié des transactions sont effectuées pour des voitures d’occasion évaluées entre 5 000 et 20 000 euros. Seuls 3,4 % des acheteurs français choisissent des voitures évaluées à moins de 1 000 euros, ce qui est inférieur aux chiffres enregistrés en République tchèque ou en Pologne, deux pays ayant un pouvoir d’achat inférieur. En comparaison, les acheteurs français se rapprochent davantage des Italiens (3,7 %) ou des Espagnols (2,6 %).
D’un autre côté, les acheteurs français dépensent rarement plus de 60 000 euros pour une voiture d’occasion (0,6 %). En Italie et en Espagne, cette proportion est légèrement supérieure, avec respectivement 2,1 % et 1,3 % des transactions effectuées dans cette fourchette de prix.
Ils gardent leurs voitures d’occasion plus longtemps
Les pouvoirs publics cherchent à renouveler plus rapidement le parc automobile français, mais malheureusement, les propriétaires de voitures en France ont tendance à les conserver plus longtemps que la moyenne européenne. Bien que la majorité des propriétaires de voitures en France comme dans le reste de l’Europe se séparent de leur voiture après 4 à 6 ans de possession, 33,6 % d’entre eux la conservent pendant plus de 7 ans, ce qui est le taux le plus élevé parmi les autres pays étudiés. Par ailleurs, de nombreux propriétaires en France ne changent leur voiture qu’après 10 ans (12,9 %), soit deux fois plus que la moyenne européenne (6,6 %). Cela constitue une mauvaise nouvelle pour les autorités souhaitant accélérer le renouvellement du parc automobile français.
En effet, malgré les efforts de l’État pour décourager leur usage après le Dieselgate, les voitures diesel restent majoritaires dans les transactions en France. Plus de la moitié des voitures vendues en France fonctionnent encore au gazole, même si leur part de marché a légèrement reculé par rapport à l’année dernière. Les chiffres sont préoccupants car 61 % des véhicules diesel vendus ont plus de 10 ans et les immatriculations de ces voitures ont augmenté sur les deux premiers mois de l’année 2023. Les voitures électriques, quant à elles, ne sont pas encore très populaires en France, principalement en raison de leur prix élevé. Les modèles d’occasion ont vu leurs ventes baisser de 6,83 % en un an. Les modèles GPL, quant à eux, ont connu une belle percée avec une augmentation de leur part de marché de 19,6 %, supérieure à celle des hybrides.